Édition du jeudi 13 février 2003
L'aménagement du territoire doit constituer une priorité gouvernementale des prochaines années, estiment 79% des Français selon un sondage
Pour plus des trois quarts des Français (79%), l'aménagement du territoire doit constituer une priorité gouvernementale des prochaines années, selon un sondage Ipsos pour le compte de la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (Datar) publié jeudi.
Selon ce sondage, réalisé les 24 et 25 janvier dans le cadre du 40e anniversaire de la Datar auprès d'un échantillon représentatif de 926 personnes, ce sont les collectivités locales (communes, départements et régions) qui doivent d'abord s'occuper de l'aménagement du territoire (68% des personnes interrogées).
Ce pourcentage, note la Datar dans un communiqué, progresse de 11 points par rapport à 1997.
L'aide à la reconversion industrielle des régions en crise, le soutien économique et à l'emploi au niveau local et la protection de l'environnement figurent parmi les objectifs prioritaires les plus souvent cités en matière d'aménagement du territoire.
Le sondage permet de relever que le rôle de l'Europe en la matière est méconnu. 49% des sondés estiment que celle-ci finance de façon peu importante l'aménagement des régions françaises et 36% craignent que l'arrivée de nouveaux Etats membres entraîne une diminution importante de ses financements.
Le jugement porté sur l'attractivité économique de la France est très partagé, selon Ipsos. 51% des sondés considèrent qu'il s'agit d'un pays attractif, alors que 47% estiment le contraire. La principale raison de non attractivité, selon eux, serait la lourdeur des charges fiscales et sociales des entreprises (87%). A contrario, la principale source d'attractivité serait la position géographique de la France (45%) et la qualité de sa main d'uvre (38%).
Les inégalités territoriales sont ressenties très fortement. 76% des sondés considèrent que les différences de niveau de développement entre régions sont très ou plutôt importantes. Leur réduction passe en priorité, selon eux, par des infrastructures de transports et de communications (42%), la présence de services publics (38%) et le développement économique (35%).
Tel qu'il ressort de ce sondage, le niveau de notoriété de la Datar dépasse selon son propre aveu le résultat auquel elle s'attendait. Mais si 41% des personnes interrogées "connaissent " la Datar, seulement 7% d'entre elles déclarent en connaître les missions.pt>c=http:
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